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Llewella's diary
26 novembre 2013

du temps...

    Plus d'un mois que je n'écris plus, parce que l'écriture, c'est plus facile quand tu es seule, isolée des autres par le silence de l'examen, ou en solitaire dans ton 25m² rempli de vide vaguement comblé par de la musique et des bouquins en pagaille. Or, ce soir est le premier soir, depuis un mois et demi, hors nuits passées chez les vieux pour le boulot, où je suis véritablement seule, avec mon ordi, mes BD, ma couette, mes pâtes au beurre de la flemme et mon dinosaure en peluche (Eugène, Münch et Buko traînant pour le moment en haut de mes bibliothèques, en attente d'une place plus adéquate).
    Je ne me sens ni soulagée, ni triste de cette brusque solitude. Peut-être parce que je sais qu'elle ne va durer que trois jours. Peut-être aussi parce que l'antidépresseur m'aide à ne plus avoir d'émotions complètement désordonnées et inutilement destructrices (qu'on se rassure : je reste quand même une stressée de la vie, mais en moins désespérée, ce qui n'est pas mal).
    Je suis juste un peu perturbée par ce vide immense qu'il y à présent entre mon bureau et mon lit. L'espace qui contenait il y a quelques temps encore un piano droit (c'est gros, ces bestioles...), évacué en 24 heures à peine, décision de mon père, qui m'appelle alors que je bosse à Aubagne pour le salon du livre jeunesse : "Tu es chez toi, demain ? Ah bon ?! Et Quentin ?..." Pas gonflé, toujours à l'ouest (de pire en pire, en fait...), mais j'étais trop préoccupée par le boulot pour l'engueuler, et ce n'est qu'en raccrochant que j'ai réalisé le coup dur que c'était. Sûrement que les levers à 5h45 et les journées de dix heures n'ont rien arrangé, mais j'en ai chialé, du départ de mon piano, parce que ça me rappelait une partie de mes échecs, notamment celui de "faire de la musique" sans pour autant parvenir à faire la musicienne. Heureusement que, ce soir-là, mon cornemuseux était à la maison, et qu'il avait rapporté une petite boule de plumes grises, blanches et argentées, un pigeon-flocon épuisé par le froid qui dormait dans une caisse quand je suis rentrée, à 21h. Ca m'a donné autre chose à penser et ça m'a permis d'enchaîner, le lendemain, sur un jour neuf. Aujourd'hui, je songe surtout à installer dans ce "trou" une nouvelle bibliothèque, 2m de haut sur 80cm de large, + peut-être une colonne ou une bibli basse, on verra... Ca va encore me coûter cher, tout ça.

    J'ai en partie repris le cours du temps. J'ai fait ma rentrée "à l'arrach'", car à reculons, pas vraiment eu l'occasion de me lier avec les personnes de ma promo, heureusement qu'il y a eu Aubagne. J'ai encore du mal à accepter que la Nuit du Folk de Gap soit déjà passée, que décembre soit presque là, et, en définitive, le premier semestre bientôt terminé. J'ai "allégé" au maximum toutes mes activités (danse, tambourin, etc.), d'une part parce que ça devient de plus en plus compliqué d'obtenir des sous du côté de mes parents, d'autre part parce que je voulais vraiment bosser sérieusement ; du coup, sans ces soirées qui rythmaient ma semaine, je suis un peu paumée. J'ai au passage pas mal perdu, en "forme" : je l'ai bien vu à la Nuit de Gap, j'ai plus du tout le niveau des deux dernières années... et pas le temps de l'entretenir. J'ai l'impression d'avoir pris beaucoup de poids d'un coup, alors qu'en fait je pense que la prise a été très progressive ces dernières années (sans que je ne comprenne jamais pourquoi, vu que je fais plutôt gaffe) et que le gras a petit-à-petit remplacé le muscle. Tout n'est pas désespéré... En plus, la librairie, c'est pas mal pour le maintien : entre le fait de rester debout toute la journée et celui de porter des cartons blindés de plomb bouquins, tant qu'on ne se pète pas le dos, c'est top.

    J'ai espoir de pouvoir retourner marcher, un de ces quatre. Même si je suis archi à la bourre question travail fac. Même si ma rhinite n'a probablement jamais été aussi pénible par temps froid, avec en moyenne un paquet de mouchoir pour 20 minutes de marche (calcule pour 4, 5 heures...). Même si mes maux de crâne ne sont toujours pas résolus (retour chez la neuro la semaine prochaine, je vais encore douiller question sous, merci M. le médecin traitant qui m'envoie chez des spécialistes à moitié remboursés =_='). Le must, ça serait que trouve du temps pour aller à la piscine ; pour le dos, pour l'asthme, pour le chlore tout ça.. Ca fait depuis mi-septembre que je me dis ça, que le maillot de bain, le bonnet et la serviette sont prêts, sauf que les journées et les semaines passent clairement trop vite.

    Je n'ai par contre pas encore eu le temps de m'adapter aux nouvelles températures. Et je manque de fringues. Mes deux, trois pantalons sont devenus clairement trop petits, et je fais des réactions cutanées à mon manteau le plus chaud. J'ai de plus en plus de mal à supporter certains de mes pulls, et mes chaussures sont très (trop) fines. Sauf que je suis toujours en attente de mon salaire d'Aubagne, donc pour l'instant, je reste en jupe longue / collants / chaussettes hautes, avec mon manteau Nomad's que j'aime bien mais qui est un peu léger, quoi. Surtout quand il fait 2°C + mistral (température ressentie : -5°C d'après la météo, - 12 000°C d'après moi...). Dans le pire des cas, il me reste toujours mes fringues de rando, m'enfin quand c'est pour aller faire les courses, je me sens toujours un peu con.

    Je risque de ne pas beaucoup revenir ici, ces prochaines semaines. Si tout se passe comme prévu, mon hobbit revient dans le sud jeudi pour partager ma tanière durant... six mois. Parce que finalement, après avoir passé un temps fou sur des projets belges, lyonnais et villeurbannais, le dernier espoir est venu d'Aix, de l'asso qu'on connaît bien. Reste plus que le dossier soit accepté par la fac. Ce qui est bizarre, c'est qu'il y a quelques mois, je n'imaginais pas du tout réussir à partager mon minuscule studio plus de quelques semaines. Je craquais assez vite. Et puis, les choses ne se déroulant pas comme prévu, le passage "pour deux semaines maximum" s'est transformé, le temps des recherches et des doutes, en séjour d'un mois et demi... On a pris nos marques, je crois. En réussissant, même dans un 1 pièce, à s'isoler chacun dans notre bulle, pour se retrouver aussitôt quelques instants plus tard. J'ai toujours un peu de mal à réaliser la chance que j'ai, et surtout l'écart par rapport à deux ans en arrière. Je croise les doigts pour pas tout faire foirer tout de suite.

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